Bonjour à toutes et tous, C'est une année 2025 dense qui attend le musée des Augustins ! Enveloppé de ses hauts murs de brique, le musée semblera encore bien calme mais ne vous fiez pas aux apparences...
Plusieurs chantiers importants vont entrer dans une phase très active dès le 6 janvier : la finalisation du nouvel accueil, la restauration du grand cloître, la restauration et le réaménagement de la salle sud-ouest, visible à l'intersection de la rue Alsace-Loraine et de la rue de Metz.
D'importants mouvements d'oeuvre se préparent également, pour un réaccrochage complet des salons et de l'église au fil de l'année.
Fidèle à celui que vous aimez et pourtant plus tout à fait le même : c'est un nouveau musée des Augustins que toute l'équipe vous concocte avec enthousiasme et application.
En attendant d'en voir et d'en savoir plus, bonne lecture et très belle année 2025 à toutes et tous ! Laure Dalon Directrice du musée des Augustins |
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"Les arcanes de l'œuvre" à découvrir sur notre chaine YouTube Charlotte Riou, conservatrice au musée des Augustins vous invite à admirer grâce à son regard expert, toute la richesse symbolique et artistique du thème de la Nativité.
Le chef-d’œuvre de l'art sacré "L'adoration des mages" peint avant 1640 par l'artiste hollandais Matthias Stom (ou Stomer) inaugure cette nouvelle série : "Les arcanes de l'œuvre".
L'oeuvre est mise à l'honneur au sein de la Fondation Bemberg du 3 décembre au 5 janvier. Découvrez notre playlist |
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Valentina Dodi (scénographe - agence Scénografiá) Au sein d’un bâtiment hétéroclite, le projet scénographique pour le Musée des Augustins devra concilier les différents styles et matériaux de manière harmonieuse, tout en ayant sa propre âme. Notre intervention souhaite clarifier le parcours en libérant les espaces des éléments non essentiels pour s’insérer de manière subtile, presque «invisible» dans le musée. L’intention est de se poser (plutôt que s’imposer) sur l’existant avec justesse.
Le projet allie une volonté de contemporanéité́ au respect des enjeux historiques. Les lignes et les matériaux choisis créent le lien entre les nouveaux supports du parcours permanent et le dessin du bâtiment. La capacité́ d’adaptation du concept scénographique assure un langage uniforme qui devient le fil rouge du nouveau parcours.
Ainsi, de salle en salle, le visiteur appréciera de découvrir la richesse du musée, tout en étant guidé par le dispositif scénographique qui offre au public une nouvelle signalétique et un éclairage rénové des oeuvres et des espaces. |
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MA COLONNE AU MUSÉE DES AUGUSTINS
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Bel élan de générosité pour la campagne de mécénat
Lancée le 15 novembre dernier la campagne de financement participatif pour la restauration des colonnes et chapiteaux du cloître trouve un bel écho auprès d'un public sensible à la sauvegarde de l’un des joyaux du patrimoine toulousain.
À ce jour le montant des dons a dépassé les 80 000€ sur un objectif de 200 000 euros. Cette opération est lauréate du Fonds impact régional et a reçu à ce titre 30 000 euros. Rappelons que le Cercle des mécènes a fait un don à 20 000 euros lors du lancement de la campagne. Enfin, les particuliers viennent compléter cette somme à hauteur de 30 000 €. Atteindre ce montant en l’espace de quelques semaines seulement est encourageant pour une collecte grand public, nous confiait Clémence Fraysse responsable de la mission Mécénat et Partenariat de la mairie de Toulouse.
Tous ces dons reflètent le profond attachement des amoureux et des amoureuses du patrimoine toulousain au musée des Augustins. Ils donnent du sens à une démarche qui vise à fédérer les énergies autour de ce cloître, le coeur battant du bâtiment, à la fois trésor architectural et havre de paix unique en centre-ville.
Parce que chaque don compte, vous aussi vous pouvez participer sur le site de La Fondation du patrimoine. |
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Les travaux du grand cloître se préparent activement, et plusieurs mesures ont été planifiées pour leur bon déroulement. Afin de faciliter et de sécuriser les déplacements, l'entreprise en charge des protections de chantier a aménagé une rampe d’accès entre le petit et le grand cloître. Le dallage des galeries du grand cloître a été recouvert à l’aide de plaques de roulage résistantes aux chocs et équipées d’une surface antidérapante.
Le petit cloître, lui aussi protégé, sera utilisé comme zone de déchargement et de stockage pour les matériaux nécessaires aux travaux : les allées et venues seront nombreuses au niveau de la rue Antonin Mercié ! Deux bases vie viendront compléter le dispositif et seront installées à partir du 6 janvier le long de la rue Alsace-Lorraine, près du musée. |
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Antoine-Jean Gros (Paris, 1771 – 1835) "Autoportrait à l'âge de vingt ans"
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Antoine-Jean Gros, dit aussi le baron Gros, est le fils de Jean-Antoine Gros, peintre miniaturiste originaire de Toulouse formé auprès d’Antoine Rivalz. Encouragé par sa famille, il débute son apprentissage dès l’âge de 14 ans dans l’atelier de Jacques-Louis David.
Installé à Gênes en Italie entre 1793 et 1800, il rencontre Joséphine de Beauharnais, qui l’introduit auprès du jeune général en chef Bonaparte. En 1797 il en fait une icône flamboyante avec son célèbre tableau "Bonaparte au pont d’Arcole". Il devient dès lors l'un des plus grands peintres de l’épopée napoléonienne.
Conservé à Toulouse, cet autoportrait nous dévoile les traits de l’artiste à l’âge de 20 ans. Il s'est représenté en buste de trois-quarts face, sur un fond uni et sombre. Sa longue et abondante chevelure châtain est coiffée d’un feutre noir. La touche est précise mais rapide, le fond rapidement brossé, la mise simple. Ce tableau séduit par son impression d’immédiateté qui restitue sans afféterie la crânerie et la fragilité de la jeunesse. Gardée par l'artiste tout au long de sa vie, la toile a été léguée par sa veuve Augustine Dufresne au musée des Augustins en 1840.
Prêté au musée Girodet de Montargis, ce joli portrait est visible jusqu’au 16 mars dans le cadre de l’exposition « Gros & Girodet, chemins croisés ! ». Lire la notice de l’œuvre |
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Le gisant de Jeanne de Mantes : un mystère sculpté dans la pierre En 1831, lors de travaux dans l’ancienne église des Augustins, Alexandre Dumège, responsable des sculptures du musée, tombe sur un trésor oublié. À l’emplacement de l’ancien autel principal, il découvre un gisant remarquable : celui de Jeanne de Mantes. Ce lieu privilégié, habituellement réservé aux dignitaires religieux ou aux donateurs majeurs, témoigne de l’importance de Jean de Mantes, fonctionnaire royal et généreux mécène. Ce dernier finance la chapelle d’axe où il souhaite être inhumé avec son épouse. Il confie la réalisation des tombeaux à Jean de Lobres, architecte du couvent des Augustins.
Mais qui est Jeanne de Mantes ? Son histoire reste floue. Le couple n’a pas eu d’enfant, et Jeanne est désignée légataire universelle par son mari. Veuve en 1325, elle se remarie et n’a peut-être jamais rejoint son mari dans son tombeau. Pourtant, son gisant livre quelques indices : vêtue avec élégance, elle incarne une femme de la haute société du Nord de la France. Mais ses yeux fermés traduisent une influence méridionale. Est-elle languedocienne ? Mariée à Jean à Toulouse ou Carcassonne, elle sembla issue d’un milieu similaire au sien. Seul gisant féminin des collections, Jeanne de Mantes traverse les siècles et intrigue encore aujourd’hui. |
Gisant de Jeanne de Mantes (anonyme, 1276-1300) - Photo Musée des Augustins, Daniel Martin
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